Penser et vivre cheval
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Penser et vivre cheval

Equitation éthologique en Gironde. Le cheval et nous en harmonie
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

 

 Application théorie de l'apprentissage à l'équitation 1

Aller en bas 
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Nombre de messages : 26
Localisation : Bonnetan (33)
Date d'inscription : 08/01/2006

Application théorie de l'apprentissage à l'équitation 1 Empty
MessageSujet: Application théorie de l'apprentissage à l'équitation 1   Application théorie de l'apprentissage à l'équitation 1 EmptyMar 31 Jan - 9:48

L’APPLICATION DE LA THEORIE DE L’APPRENTISSAGE A L’EQUITATION
Ecole Nationale d’Equitation, Saumur, 12 septembre 2005

(traduction Eric Trelut)

Andrew N. McLean, B. Sc. Dip. Ed. (Tasmania) PhD (MLebourne)
Australian Equine Behaviour Center
Clonbinane Road
Broadford Victoria
Autralia

Andrew McLean, cavalier international de concours complet et de dressage, est également un scientifique spécialisé dans le comportement du cheval. Fondateur du centre australien sur le comportement équin, il est l’auteur d’une thèse de doctorat (PhD) portant sur les processus mentaux du cheval et leurs conséquences sur le dressage. Il a écrit de nombreux articles, scientifiques ou de vulgarisation, ainsi que deux ouvrages, consacrés à l’éducation et au dressage du cheval.



1. PRINCIPE DE CAPACITE MENTALE

Les chevaux ne peuvent pas raisonner comme les humains, ils ne sont donc jamais à blâmer pour les erreurs faites durant l’apprentissage. Les erreurs en équitation sont donc des erreurs dans l’interaction entre le cavalier et le cheval. L’on doit être prudent lorsque l’on emploie des termes tels que « vilain, malicieux, stupide, vengeur » pour parler d’un comportement, et l’on ne devrait pas dire « il sait ce qu’il a fait de mal » etc.…

Ce manque de raisonnement a pour conséquence que la rapidité du dresseur est essentielle et que les aides doivent être précises. La recherche scientifique nous indique que les chevaux ont une difficulté à relier les stimuli aux réponses non contiguës, ainsi que les réponses aux stimuli qui sont contingents.


Research indicates that horses have difficulty connecting stimuli and responses that are not contiguous and response and stimuli that are not contingent.


2. PRINCIPE DU CONDITIONNEMENT OPERANT

Les 1ères réponses dans le dressage sont apprises par le relâchement de la pression :
En avant
Stop/ralentir/reculer
Tourner
Céder à la jambe

Et les 2 réponses en main :
En avant
Stop/ralentir/reculer.


Le relâchement récompense (apprend), pour quelque comportement que ce soit. Ces réponses primaires sont doc importantes à établir pour pouvoir modifier le comportement. Les aides “pression cession” listés ci-dessus sont les aides premières en termes de la théorie de l’apprentissage. Par le processus du conditionnement opérant attaché au renforcement négatif le cheval apprend rapidement que la cession de la pression coïncide avec la correcte réponse. La cession de la pression renforce (récompense) tout comportement qui se produit simultanément. Dans l’apprentissage, la pression est augmentée jusqu’au niveau de motivation du cheval qui le motive à donner la réponse correcte. La pression devrait être augmentée d’une manière continue (ou la vitesse du tapotage de la badine augmentée en rythme) sans aucune discontinuité dans le temps jusqu’à ce que la réponse désirée soit donnée. La pression est immédiatement/ aussitôt relâchée.


Les signaux de pression sont les premières aides de contrôle qui sont apprises par le cheval pendant l'apprentissage des bases. Ces réponses peuvent donc être considérées comme de vraies bases de l'apprentissage et la qualité de ces réponses est positivement corrélée avec le calme du cheval. Le cheval non seulement apprend tous ces comportements corrects par la pression et la cession mais aussi la plupart de ces problèmes de comportement. Par exemple la ruade est renforcée par la perte de contact , de contrôle et de la position du cavalier. Une tête timide est renforcée par le retrait de la main du cavalier lorsque le cheval lève sa tête. Une crainte excessive de la tondeuse peut résulter lorsque le cheval exécute une manoeuvre qui conduit au retrait de la tondeuse et à sa fuite. La réducation de chevaux difficiles implique fréquemment de recontrôler la mobilité du cheval via un apprentissage basé sur la pression et la cession des réponses de base, en main et montée, telles que ‘en avant' 'arrêt' 'ralenti' 'recule'.

3. PRINCIPE DU CONDITIONNEMENT CLASSIQUE

La prochaine étape consiste à transformer les pressions en aides légères. Ceci se produit par l’association avec le relâchement de la pression. On ne peut passer à une étape suivante du dressage qu’après que la précédente ait été consolidée.

De façon optimale, pour l’acquisition d’une nouvelle aide, ci devrait intervenir juste avant et pendant l’intervention de l’aide déjà connue.




Les chevaux sont des les animaux sensibles et le fait d'être sous le contrôle de pression pendant une longue période est contraire à leur être. Donc, il est important que le cheval apprenne à être contrôlé par des aides légères. Celles-ci sont apprises par le processus du conditionnement classique de discrimination du stimulus. Ce processus d'apprentissage d'une aide légère est le plus efficacement appris lorsque que l'aide légère arrive juste avant et pendant un bref instant le niveau de pression motivant. Dès lors, dans les premières phases de l'apprentissage et de la rééducation du cheval, l'aide légère arrive juste avant et pendant la pression. En raison du caractère prédictif de l'aide légère le cheval apprend rapidement à réagir à cette aide, éliminant ainsi le besoin d'utiliser une pression plus forte. Lorsque grandeur et le timing de la pression, le relâchement de la pression, et le timing d'une aide légère sont correctes, le cheval acquiert rapidement les aides légères des jambes et des rênes. Ces aides légères sont connues comme des aides secondes et à la différence de la pression cession ne possède pas de valeur intrinsèque de récompense pour le cheval. Dès lors leur intégrité peut-être maintenue à travers l'usage de la voix et de la caresse (renforcement positive secondaire). Lorsqu'elle est utilisée correctement, la voix devrait être utilisée au moment de l'émergence du comportement correct suivi par la caresse juste après.

Dans le dressage la séquence correcte de ces trois phases (aides légères, pression motivante et relâchement) est complète pendant 3 temps (secondes) dans le rythme des antérieurs. Le cheval maintenant apprends à s’arrêter/ralentir, avancer, tourner et se déplacer latéralement avec des aides légères, et lorsque le cheval a appris à répondre avec des aides légères, le rythme et le calme s’ensuivent.

Lorsque le cheval a appris les aides légères, il est maintenant calme et attentif, capable de percevoir les aides tertiaires, à savoir les changements subtils de l'assiette de la position, la variation de poids qui accompagne les aides. Selon l'usage correct de la théorie de l'apprentissage, l'assiette, la position et la variation de poids devrait aussi se produire juste avant et pendant les aides légères. Ainsi ces aides tertiaires deviennent prédictibles pour le cheval. Bientôt le cheval apprend à répondre à ces aides sans aucun usage visible des aides légères secondaires.

Cette progression hiérarchique de l'apprentissage et donc de l'éducation des aides premières vers les aides tertiaires caractérise l'apprentissage correct du cheval dans toutes les disciplines et, est importante pour le bien-être mental et physique du cheval et de même pour l'aisance du cavalier.


4. PRINCIPE DE L’INDEPENDANCE DES AIDES

Par ce que les aides de jambes et de rêne sont opposés intrinsèquement (accélération vs décélération) il est impossible pour le cheval de répondre correctement à ces aides opposées lorsqu'elles sont appliquées simultanément. Malheureusement cette application simultanée est non seulement commune aujourd'hui mais est aussi enseigner rigoureusement dans les écoles allemandes d'équitation. Ceci est la cause la plus importante de la perte de performance des chevaux dont parle la littérature scientifique.

Quand la rêne et la jambe sont simultanément appliquées régulièrement, il s'ensuit une diminution de réponse à ces aides. Le cheval devient triste et exige une pression motivante plus forte pour répondre ; la légèreté disparaît les chevaux sont souvent accusés et cataloguées de paresseux, ou de chaud. Selon le tempérament du cheval, d'autres comportements conflictuels peuvent aussi naître. Des chevaux montés avec mains et jambes ensemble deviennent fréquemment très tendues ou très tristes et peuvent ruer ou bien devenir peureux. Si ce problème persiste un dommage physiologique peut advenir avec des défauts des systèmes immunitaire et digestif. Les ulcères comme les coliques peuvent devenir fréquents. Les hormones de stress comme le cortisol ou la prolactine augmentent aussi comme la douleur chronique.

Quand les chevaux sont jeunes et inexpérimentés, les aides opposées devraient être utilisés séparément. Aux fur et à mesure de leur progression dans l'apprentissage, les aides opposées peuvent être appliquées d'une manière de plus en plus rapprochée, et est pour les chevaux très expérimentés, elles peuvent être presque ensemble. Ainsi la combinaison du demi arrêt, à savoir assiette rêne et jambes, peut être appliqué dans un temps de deux secondes du rythme des jambes pendant l'allure.

Un autre aspect de l'indépendance des aides et que pour chacune des aides correspond seulement une réponse, et des aides pour des réponses différentes ne doivent pas se chevaucher quant à leur signification pour le cheval. D'autre part, ce n'est pas un problème d'utiliser plusieurs aides pour une même réponse. Cependant chaque aide doit avoir sa propre réponse pour éviter la confusion et optimaliser l'efficacité de l'apprentissage. C'est comme dire à un enfant que froid quelquefois signifie chaud avec parfois des conséquences douloureuses. L'importance de la communication entre humains et animaux, comme entre les humains, est la précision du langage, et ceci construit ce que l'on appelle la confiance. De ce point de vue, donc, le cavalier ne doit jamais forcer le cheval à devenir plus rond avec les rênes parce que, pour le cheval, les premières leçons du langage des rênes signifient ralentir et arrêter : le cheval perd un peu de sa capacité première à ralentir et devient plus lourd pour s'arrêter ralentir et reculer. Aussi le cavalier doit veiller à ne pas apprendre au cheval à plier son encolure vers l'étrier en utilisant une rêne, car une seule rêne est le mécanisme premier pour tourner des jambes du cheval et il en résulterait une perte de rectitude et de direction, et du stress et des comportements conflictuels. La recherche scientifique montre que de toutes les aides, le dysfonctionnement des aides de la rêne sont reliés avec la plus grande quantité de problèmes comportementaux, au sol ou à cheval.

[A suivre]
Revenir en haut Aller en bas
http://www.penser-et-vivre-cheval.fr/
 
Application théorie de l'apprentissage à l'équitation 1
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Penser et vivre cheval :: Le cheval et nous en harmonie :: Articles et traductions-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser