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5. PRINCIPE DE FACONNEMENT
Dans tous les schémas d'apprentissage chez les animaux, l'apprentissage est le plus efficace lorsque les comportements sont décomposés en éléments irréductibles uniques et enseigner l'un après l'autre. Par exemple l'on apprend à un dauphin à exécuter plusieurs sauts en le récompensant d'abord pour sortir son et de l'eau puis sautée et plus d'en plus haut et ensuite en ajoutant 1° cette progression dans l'apprentissage et connu comme "façonnement" dans les sciences comportementales.
Il existe plusieurs aspects pour chaque réponse apprise qui sont désirables dans l'apprentissage des chevaux. Par exemple, lorsque l'on apprend à un jeune cheval d'avancer, nous devons d'abord le récompenser d'aller en avant de quelque manière que ce soit, puis, nous devons lui apprendre à répondre immédiatement et à partir d'une aide légère, puis à maintenir le rythme, et ensuite à maintenir la rectitude. Ces aspects doivent être traités séparément, et un apprentissage efficace est celui où l'éducateur enseigne un aspect seulement l'un après l'autre, jour après jour, jusqu'à ce que le cheval réponde avec consistance à chaque réponse particulière avant d'aller plus loin. Une telle adhésion à ces règles de façonnement est également importante pour la rééducation des chevaux dits difficiles.
6. PRINCIPE DE PROPORTIONNALITE DE LA REPONSE
Il est important que les aides soient apprises de telle sorte que les réponses respectives leur soient appropriées (proportionnelles), si bien que à une intensité donnée corresponde une réponse proportionnelle. Aussi, il est important, même durant les premières phases de l'apprentissage, que le cheval soit entraîné à allonger et raccourcir ses foulées aussi bien qu’à augmenter et diminuer le tempo de son allure. Il n'est pas rare que des problèmes de comportement résultent lorsque des aides fortes engendrent des réponses opposées au lieu d'engendrer une réponse désirée de même niveau. Par exemple l'aide pour une petite mise en avant peut engendrer une réponse correcte, mais le même demande plus forte pourrait conduire le cheval à s'acculer, ruer ou botter. Lorsqu'aux variations dans les aides ne correspondent pas de variations dans les réponses, des conflits comportementaux peuvent émerger, ce risque de diminuer le bien-être physique et mental du cheval.
7. PRINCIPE DE LA LEGERETE
Pour un cheval correctement dressé, alors que les pressions des aides peuvent augmenter légèrement, elles reviennent au simple contact, à nouveau, entre les phases de transition, c'est-à-dire quand le cheval se maintient de lui-même, dans le canal des aides. Cette légèreté de la jambe et de la rêne est connue comme "self-carriage" et a été une caractéristique de l'équitation classique académique des 18e et 19e siècles.
En tant que le gardien du bien-être des chevaux, devant accepter que toute pression physique est abusive et que les chevaux ont le plus de confort avec un minimum de pression, le cheval est capable de s'habituer à de faibles niveaux de pression tels que ceux donnés pas le contact, à savoir le simple le sentiment du mors sur la commissure des lèvres et sur la langue, et le simple sentiment des jambes du cavalier sur les côtés, similaire à ce qu'ils ressentent avec d'autres formes de contact comme celui de la couverture. Cependant comme les pressions du mors et de la jambe deviennent plus intenses et surtout avec pression constante, le cheval commence à montrer des signes d'inconfort et de conflits. Il n'est pas rare d'entendre le cavalier dire que les chevaux ont besoin de pression plus forte dans leur bouche et que le fait d'avoir une pression plus forte plutôt que légère dans la bouche leur donne quelque sécurité. Si cela apparaît ainsi il est plus probable qu’une sorte de dépression advienne en raison de l'impossibilité pour le cheval de fuir ces pressions.
Le principe de légèreté n'est pas une caractéristique du dressage moderne, ce qu'il devrait être, et a ses origines dans des interprétations post-guerre mondiale issue de la face noire du dressage de compétition. Si le principe de « descente des mains » était appliqué aux chevaux aujourd'hui, la plus part ne conserverait ni leur rythme, ni leur équilibre ni leur rassembler, et augmenteraient leur allure. Le défaut de légèreté a des applications négatives pour le bien-être des chevaux et contribue à un fort gaspillage des niveaux de performance des chevaux.
8. PRINCIPE DE PEUR
Un chercheur américain qui s'appelle Joseph le Doux a montré en 1990 que si des réponses apprises peuvent par la suite être éteintes, la peur est une exception à la règle. Les réponses de peur, comme anxiété et tension, cheval qui embarque, cheval qui rue ou cheval qui botte, pendant une longue période sont alimentés par le cortisol. Donc, la modification d'un comportement n'a q’une influence limitée sur les réactions de peur dans la mesure où elles peuvent revenir brutalement plus tard, généralement pendant des moments de stress comme lors d'une nouvelle expérience d'apprentissage. Mon expérience avec la rééducation des chevaux ayant des comportements de peur ou de fuite est qu’une gestion prudente pendant une longue période de temps est nécessaire afin de supprimer les apparitions des réponses de peur. Avec le temps la réponse de peur surviendra plus difficilement mais avec les bonnes conditions, sa réapparition spontanée est néanmoins toujours possible. Si la recherche scientifique doit vérifier que les mouvements rapides des jambes d'un cheval peureux et l'accroissement de la distance entre le cheval et l'objet de sa peur implique une acquisition plus rapide de comportements de peur, mon expérience en médecine du comportement au centre australien du comportement du cheval avec de nombreux chevaux peureux confirme mon opinion. Si l'on apprend au cheval peureux une réponse arrêter/ralentir améliorée avec les rênes, et peut donc être empêché de fuir l'objet de sa peur, il diminue progressivement son comportement de fuite. Il semble clair que la peur d'objet est confirmée quand un animal augmente sa distance de suite et que l'objet de peur de devient de plus en plus le stimulus des réponses de fuite. La fuite bien sûre arrive avec des mouvements de jambes rapides et ceux-ci sont généralement associés avec la distance de fuite.
Ceci signifie que la peur doit être évitée à tout prix. Cela signifie aussi que les chevaux ne devraient pas expérimenter la peur en association avec la présence d'humains, à pied ou à cheval, afin que les humains n'entraînent pas de réponses de peur. La manière la plus efficace pour traiter les réponses de peur est de ralentir les jambes du cheval, de pratiquer une transition descendance immédiatement. Dès lors maintenir les réponses apprises correctes ‘arrêter/en avant’ est essentiel pour conserver l'obéissance du cheval. Un contre conditionnement est aussi utile pour réhabiliter des réponses de peur. Si un environnement particulier ou un objet stimule une réaction de peur alors cet objet ou cet environnement peuvent être aussi utilisé comme le signal d'un événement positif. Par exemple, si le son d'une tondeuse stimule une peur intense, la tondeuse peut être utilisée comme le signal de l'arrivée de la nourriture. Avec le temps ceci transforme la tondeuse en un signal positif.
Ces résultats sont similaires aux études antérieures sur le gaspillage de la performance des chevaux dans un abattoir de Munich, et des autres données de la société britannique du bien-être des animaux. Ces données suggèrent qu'il y a beaucoup d'erreurs avec l'éducation conventionnelle des chevaux. Nous avons besoin de traiter ce problème est d'éduquer les chevaux d'une manière qui soit plus compatible avec la théorie de l'apprentissage. Ceci implique que l’on se focalise sur les principes cités ci-dessus et donc que l’on évite confusion et stress à long terme chez le cheval.
Il est intéressant de noter que les principes de l'équitation académique issues de la Guérinière et développés ensuite par d'autres grands maîtres sont en meilleur accord avec les principes de la théorie de l'apprentissage que l'apprentissage contemporain, principalement en raison des principes de l'indépendance des aides et de la légèreté des 18e et 19e siècle.
Bien qu'il y ait peu d'études sur les dommages mentaux et physiques liés au performances modernes des chevaux comme résultante des méthodes contemporaines d'apprentissage et de la compétition, probablement dans le futur nous verrons un retour à la légèreté et un rejet des méthodes d'apprentissage dur, et des performances forcées, quand leurs résultats sera révélés.
Donc, il est important que les principes classiques de l'équitation soient préservés et renforcés à la lumière de la théorie moderne de l'apprentissage. L'école nationale d'équitation (ENE) et le lieu approprié pour une telle interaction, et pour être le point central de la diffusion de cette connaissance dans le reste du monde.
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